Commune de Lahas
Mairie
Au Village
32 130 LAHAS
Tél : 05 62 62 35 13
Fax : 09 82 63 82 01
Courriel : contact@lahas.fr
Les données utiles :
Population : 180 hab
Superficie : 1454 ha 18 a et 33 ca
Communauté
de Commune Coteaux d'Arrats-Gimone
Pays Portes
de Gascogne
Le village se trouve sur une ligne de crête empruntée par la
route départementale 247 entre Noilhan et St-André, offrant
une vue imprenable sur les Pyrénées. Les maisons et diverses
constructions s'étirent sur près d'un kilomètre du château
à l'Ouest à la chapelle Notre Dame à l'Est.
La commune vaste de 1454 hectares, à dix kilomètres au Nord
Ouest de Samatan, son chef lieu de canton, est au contact de 3 cantons (Samatan,
Gimont, l'Isle-Jourdain). Elle fait partie de la communauté de communes
des coteaux Arrats-Gimone localisée à Gimont.
L'écoulement des eaux de la commune s'opère essentiellement
par la Marcaoue et ses affluents de rive droite (le plus important le ruisseau
de Lahas) vers la Gimone et pour une toute petite partie (Sud-Est) vers la
Save par le ruisseau de la Magestère.
L'altitude la plus haute de la commune se situe à 285 m au Nord
contre 170 m pour la plus basse à l'Ouest. Le relief désordonné
est surtout vif dans le Sud-Est. L'altitude moyenne de Lahas est de 270 m
environ, sa superficie de 14.54 km², sa latitude de 43.556 degrés
Nord et sa longitude de 0.892 degrés Est. Les habitants de Lahas se
nomment les Lahasiens et les Lahasiennes.
Des vestiges gallo-romains en marbre blanc (dalles, cippes, colonnettes)
ont été découverts au lieu-dit « Le Tuco »
vers 1835. C'est au Moyen-Age que se structurent des « poches »
d'habitat autour des trois sites :
- la crête du village reçoit une grande motte, dont on voit encore
des traces de fossés au Nord. Elle supporte le château moderne
et le bâtiment de l'ancienne école. Au XVIè siècle,
la seigneurie de Lahas échoue aux Manas de Montbardon (en 1559) qui
élèvent le nouveau château. En 1754, la seigneurie passe
aux Duffaur de Bérat, qui la vendront à Marc-Antoine de Fleurian,
seigneur de l'Alligué (Samatan). Il ne reste qu'une grande maison bourgeoise
;
- le Cède ou l'Oustal : aujourd'hui partagé avec le Bézéril,
l'ancienne communauté de Saint-Jean de Quegne (passé au Bézéril),
comprenait le quartier de l'Oustal où résidait la famille de
Cède, en fait les Dieuzaide, une famille de Chevaliers cités
au XIIè siècle à Samatan. On découvrit près
de l'emplacement de leur demeure qui, à leur extinction échut
à l'hôpital de Lombez, un « trésor constitué
de 14 pièces d'or et 280 d'argent ou billon. Le trésor aurait
été enterré en 1460 ;
- le Tuco, les Peyrettes : sur un tertre naturel occupé autrefois
par un moulin détruit au début du XXè sicèle,
on observe la base d'un oratoire consistant en un fragment de dalle en marbre
encadré de deux fragments de colonnes en marbre gris d'où le
nom de Peyrettes, les petites pierres.
« Il y eut autrefois une église rapporte la tradition.
Il y a encore une sorte de couvercle de tombeau entre deux bornes, « Les
Peyrettes ». Les personnes qui souffraient des yeux prenaient l'eau
restante dans les petites cavités pour s'en frotter les yeux. À
l'éperon du moulin du Tuco (altitude 245 mètres), on peut
voir à fleur de terre, des vestiges gallo-romains en marbre blanc,
dalles, cippes ou colonnettes. Une fouille peu profonde sous les dalles a
montré un fragment de boîte crânienne et des segments de
vases en fine terre rouge avec ornements linéaires et en claire-voie,
tracés à la roulette. »
L'observation du site n'a donné pour seul vestige antique qu'une monnaie ;
la présence d'éléments médiévaux laisse
par contre supposer l'existence d'un édifice de culte romain.
Triste événement : le 16 mai 1944, les allemands font irruption
dans le village et amènent six hommes en déportation qui ne
reviendront jamais. Une plaque à leur mémoire est apposée
sur le mur de l'ancien presbytère au centre du village.
Très forte baisse de la population de 1800 à 2000. La commune a perdu 75 % de ses habitants : exode rural, disparition des artisans, regroupement des exploitations agricoles, baisse de la natalité. L'arrivée de populations étrangères (espagnols, italiens) n'a pu enrayer l'hémorragie.
An XII |
1846 |
1896 |
1911 |
1946 |
1975 |
1982 |
1999 |
2015 |
2020 |
699 h |
611 h |
462 h |
424 h |
311 h |
211 h |
187 h |
154 h |
171 h |
180 h |
La polyculture a toujours été la base de l'agriculture locale.
33 exploitations agricoles recensées en 1988, 22 en 2000 et 13 en 2016
(dont 5 éleveurs).
Il n'y a plus de commerce. Au milieu du XIXè siècle les 1454
hectares étaient ainsi réparties : 1052 ha de terres labourables,
133 ha de prés, 120 ha de vignes, 59 ha de bois, 14 ha de pâtures,
8 ha de jardins.
L'école qui a été ouverte en 1834 avec dix garçons
a fermé en 2004. Aujourd'hui, les enfants sont scolarisés sur
le RPI de Noilhan-Pompiac-Seysses.
L'église paroissiale, dédiée à Saint-Abdon et
Saint-Sennen a une base du XIVè siècle, un clocher carré
dominé par un étage octogonal avec flèche.
A l'Est du village, au centre du cimetière actuel se trouve une chapelle
à la Vierge, sous le vocable Notre-Dame de Dieucède. Le site
s'appelle « Capère du cimetière ». La
chapelle rasée pendant la Révolution, rebâtie à
partir de 1819 a été remise en état en 1992. Au dessus
du portail d'entrée, on trouve l'inscription « +MATER-PIETATIS-ANO
1819 », un clocher-mur et à l'intérieur un mobilier
intéressant. L'édifice est classé Monuments Historiques
depuis 1968.
Le château reconstruit au XVIè siècle, avait une triste
renommée, pour Belleforest il était hanté.
"Je sçay un château en Gascogne nommé Lahas,
duquel il faillut que le seigneur deslogeast et s'allast tenir en une maison
qu'il fit bastir en l'enclos du bourg à cause du tourment que certain
esprit et fantosme donnoit et des illusions qu'il offroit, voire en plein
iour à tous les domestiques : de sorte que les plus hardis et
asseurez, ne sachans comme se prévaloir de ce Follet ou lutin ne vouloient
aussi s'arrêter en lieu si mal plaisant et agreable que ce chasteau,
lequel on dit avoir iadis esté une maison de religieux ou prieuré
saisi par les seigneurs, et que c'est une punition divine : de quoy ie
ne veux donner assurance, comme n'ayant preuve manifeste de telle opinion."
(Belleforest : Histoires prodigieuses, Paris, 1578, in-18, tII, p.490-91)
Source : texte de Louise DUPONT et Marcel CARSALADE, avec leur aimable autorisation.